Le chantier du grand emprunt national en 2021 prend forme. Après un amendement introduit au PLF et instituant, au profit des personnes physiques, une exonération des intérêts payés par l’Etat, l’opération est passée à l’étape supérieure. Elle est, en effet, en cours de préparation avec les parties prenantes du secteur, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 28 janvier, tout en s’interrogeant sur le rôle des Marocains résidents à l’étranger (MRE).
Pour le journal, l’implication des MRE à l’emprunt national serait tout à fait envisageable puisqu’ils remplissent théoriquement tous les critères définis. Avec la possibilité de participer en monnaie nationale et, surtout, en devise étrangère, les MRE seraient une véritable aubaine au vu de leur nombre et de leur capacité d’épargne qualifiée de très importante.
Les autres avantages pour le Maroc? Renforcer son matelas de devises étrangères pour se mettre dans une situation définitivement confortable vis-à-vis des bailleurs de fonds étrangers, comme l’indique le quotidien qui ajoute que le Royaume est très demandeur en rentrées de devises susceptibles de pallier, notamment, le manque à gagner dans un secteur comme le tourisme.
Dans le détail, l’amendement du PLF2021 prévoit une exonération fiscale des intérêts payés aux personnes physiques résidentes qui ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu selon le système de résultat net réel ou simplifié, sur les bons du Trésor émis jusqu’en 2021 et dont les intérêts sont payés en 2021. A fin décembre, le déficit budgétaire du pays a atteint 7,6% du PIB, soit 82,4 milliards de dirhams. Le même mois, le gouvernement a annoncé le remboursement par anticipation au FMI d’une partie d’un tirage sur la LPL d’un montant de 651 millions de DTS (Droits de tirage spéciaux), soit l’équivalent de 8,4 milliards de dirhams.