La reprise de la production pourrait être annoncée à l'occasion d'une visite du roi Salmane d'Arabie Saoudite au Koweït qui interviendrait, selon le quotidien koweïtien Al-Jarida, le 8 décembre juste après le Sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) prévu à Bahreïn les 6 et 7 décembre.
Le CCG comprend les six monarchies arabes du Golfe, dont l'Arabie Saoudite et le Koweït.Selon des sources de l'industrie pétrolière, l'Arabie Saoudite a donné son feu vert pour la reprise de la production dans la Zone neutre que se partagent les deux pays.
Khafji produisait 300.000 barils par jour quand il a été fermé en octobre 2014 alors que Wafra, fermé quelques mois plus tard, pompait 200.000 barils par jour.
Le ministre koweïtien du Pétrole par intérim, Anas al-Saleh, avait déclaré en mars devant le Parlement que les deux pays étaient parvenus à une accord sur la reprise de la production dans la Zone neutre.
C'est le géant pétrolier saoudien Aramco qui avait arrêté la production en invoquant le besoin de protéger l'environnement. Mais ds sources koweïtiennes avaient fait état de divergences sur l'exploitation en commun des deux gisements.
Khafji était conjointement exploité par la Kuwait Gulf Oil Co.(KGOC) et Aramco Gulf Operations, tandis que Wafra l'était par la KGOC et la Saudi Arabian Chevron.
Dans un mémo interne daté de dimanche, obtenu par l'AFP, la KGOC a demandé à ses employés de se tenir prêts à reprendre le travail.
Selon les sources industrielles, la partie koweïtienne était notamment mécontente d'une décision de Ryad de renouveler pour trente ans une licence d'exploitation du gisement de Wafra au profit de la Saudi Arabian Chevron, sans consultation avec le Koweït.
En réponse, les autorités koweïtiennes ont décidé de ne pas renouveler les visas pour les employés étrangers de la Saudi Arabian Chevron.