Dans son édition du jour, Les Inspirations ECO s’entretient avec Hassan Boulaknadal, directeur général de l’Office des changes sur la situation macroéconomique et les leviers qui lui ont permis de se redresser. Justement, il débute par «rappeler que les réformes entreprises ces dernières années sous l’impulsion et le leadership de Sa Majesté le roi Mohammed VI ont profondément marqué le pays sur le plan économique et social pour asseoir les jalons d’une économie plus solidaire et plus forte».
Ces réformes se sont traduites par un gain de 75 places au classement Doing business, pour occuper la 53e place en 2020. Mieux, «le Maroc s’est hissé à la 3e place en Afrique, derrière Maurice et le Rwanda, et également au 3e rang de la région MENA, après les Émirats arabes unis et le Bahreïn».
Ceci dit, il pense que «l'économie marocaine nécessite des mesures d'accompagnement fortes, à même d'engager une dynamique de relance en prenant en compte les enseignements et les défis de la crise sanitaire afin de contribuer à l'édification d'une économie attractive et plus compétitive». L’objectif est «de relancer, durablement et sûrement, l'économie marocaine».
Le patron de l’Office soutient dans les colonnes des Inspirations ECO que «le Maroc, qui s’est montré assez résilient, a quasiment fait l’unanimité dans sa gestion de la crise sanitaire». Il assure que le Maroc, pour répondre aux chocs externes et contribuer à l’équilibre de la balance des paiements, a mobilisé tous les instruments de financement extérieur à sa disposition.
En face, le pays a profité de la montée en puissance du «made in Morocco». «Les entreprises marocaines ont pu faire preuve d’ingéniosité et d’inventivité pour développer des produits et équipements répondant aux normes et aux exigences internationales, permettant à la fois de satisfaire la demande locale et d’enrichir l’offre exportable nationale», avance-t-il dans les colonnes du quotidien économique. Même si, «la Covid-19 a mis en évidence la nécessité de limiter la dépendance externe pour des produits jouant un rôle critique en période de crise».
Compte tenu de la baisse enregistrée des importations à un rythme plus prononcé que celui des exportations, le solde commercial s’est allégé de 23% à 159,5 MMDH en 2020. «Cette amélioration a été conjuguée à une forte résilience des transferts des MRE qui ont atteint 68,2 MMDH en 2020 contre 65 MMDH fin 2019, soit une hausse de 4,9% ou +3,2 MMDH», relève-t-il.
Aujourd’hui, la situation s’améliore davantage puisque «le déficit commercial s’est élevé à 117,4 MMDH en augmentation de 17,9% ou +17.810 MDH». Les principales opérations financières (à l’exception des recettes de voyage) suivent la même tendance avec la hausse du flux net des Investissements directs étrangers (IDE) de 9% ou +882 MDH et la poursuite de la dynamique des transferts des MRE qui ont montré «une forte résilience des transferts qui ont atteint 68,2 MMDH en 2020 et continuent à performer s’établissant à 54 MMDH à fin juillet 2021 contre 37,1 MMDH à fin juillet 2020».
Enfin, le DG conclut son propos en affirmant que «les avoirs officiels de réserves ont effectivement été amortis par le recul des importations, la dynamique des transferts MRE et le recours à d’autres instruments en dépit de l’impact négatif de la détérioration des recettes touristiques et le repli des recettes des investissements directs étrangers, principales sources génératrices de devises au Maroc». Ces avoirs avoisineraient 328,5 MMDH à fin 2021 et 338,6 MMDH à fin 2022, soit l’équivalent de plus de 7 mois d'importations de biens et services.