"L’incertitude plane", titre à sa Une Les Eco, daté de ce jeudi 19 juin, à propos de la conjoncture économique. Croissance revue à la baisse, inflation difficilement maîtrisable, déficit budgétaire qui se creuse... Le quotidien économique fait une lecture des dernières prévisions de Bank Al-Maghrib (BAM). "Malgré un début de reprise des activités non agricoles et tenant compte des incertitudes tant au niveau interne et externe, la Banque centrale a décidé de maintenir inchangé le taux directeur à 3%", relève le journal. Les Eco retient une annonce majeure du gouverneur de BAM, Abdellatif Jouahri, selon laquelle, "le Maroc est en train de finaliser les conditions et points de repères pour renouveler la ligne de précaution et de liquidité (LPL) auprès du Fonds monétaire international (FMI). Selon toujours Jouahri, "l’élgibilité du Maroc pour la LPL auprès du FMI témoigne sur des équilibres macro-économiques relativement sains".
L’Economiste précise que le ministère de l'Economie et des finances a finalisé, mercredi, les discussions avec le FMI pour l’obtention de la ligne de précaution et de liquidité. L’actuelle (6,2 milliards de dollars) arrive à échéance en août prochain". Et d’expliquer que "le Maroc n’aura eu aucun mal à convaincre le Fonds monétaire international. Le déficit budgétaire a baissé pratiquement de 2 points entre 2012 et 2013 pour s'établir à 5,5%. Le déficit du compte courant reviendra à 7% cette année, selon Bank Al-Maghrib contre un gap de 7,6% en 2013 et 10,5% l’année précédente".
Le recours du Maroc à une deuxième ligne de précaution et de liquidité du FMI ne fait pas l'unanimité. La première ligne n'a pas été utilisée selon le chef du gouvernement. Des propos confirmés par Christine Lagarde, DG du FMI, lors de sa dernière visite en mai au Maroc. Lagarde avait souligné que Le Maroc a su "intelligemment" exploiter la philosophie de la ligne de crédit et de protection financière mise à sa disposition. Selon toujours la DG du FMI, le royaume n'a pas tiré d'argent sur cette ligne, mais il l'a utilisée autrement en renforçant sur le plan international sa confiance vis-à-vis des investisseurs. Cette confiance s'est matérialisée par la réussite de la levée récente de 1 milliard d'euros sur le marché financier international.