Le HCP persiste et signe. La croissance ne devrait pas dépasser 3% en 2018, enregistrant 1 point de moins que l’an dernier et seulement 2,7% en moyenne sur trois ans. C’est justement ce qui fait dire à L’Economiste, dans son édition du 9 octobre, que ce niveau de croissance «est trop insuffisant pour juguler le chômage toujours en forte hausse parmi les jeunes urbains, en particulier». Les effets sont encore moins visibles sur les inégalités sociales.
Le HCP, comme le précise le journal, base ses projections sur une contribution de 3,6% du secteur agricole, soit la moitié de la croissance. Le reste (1,5%) sera porté par le non agricole. Quant au secteur industriel, il devrait voir sa contribution à la croissance se fixer à 0,6 point à fin 2018. Le quotidien pointe du doigt le fait que les activités non agricoles restent le point faible. Celles-ci «souffrent d’un déficit qui va en s’aggravant en termes d’innovation et de diversification». D’autant que «les investissements dans les infrastructures économiques et les réformes tardent à donner leur plein effet pour une meilleure attractivité des secteurs productifs».
Le point positif, constate L’Economiste, est l’augmentation substantielle de la demande mondiale adressée au Maroc qui devrait enregistrer une hausse de 4,5%, en variation annuelle. Ce sont les industries manufacturières qui en bénéficieraient le plus, à l’inverse du BTP dont la croissance se limiterait à 0,8%.
Autre bonne nouvelle, le recul de l’inflation de 0,8 point de pourcentage à 1,8% en variation annuelle suite, notamment, à la faible hausse des prix alimentaires: 1,4%, au lieu de 3,4% au trimestre précédent.