Selon Reuters qui rapporte l’information ce mardi 3 mai 2022, la tournée du ministre brésilien de l'Agriculture débutera ce jeudi 5 mai, et durera 8 à 10 jours. Marcos Montes a précisé qu'il avait initialement programmé sa tournée dans les trois pays précités le mois dernier, mais qu'elle avait été retardée à cause du ramadan.
«C'est un pèlerinage que nous appelons la diplomatie des engrais», a déclaré Marcos Montes à Reuters, ajoutant qu'il serait rejoint par des représentants du secteur privé lors de cette visite.
L'agence Reuters rappelle que le Brésil, bien qu’étant un pays à grande vocation agricole, dépend des importations pour environ 85% de ses besoins en engrais.
Aujourd’hui, ce pays d’Amérique du Sud s'inquiète d'une éventuelle pénurie mondiale d’engrais après que les nations occidentales ont imposé des sanctions aux producteurs biélorusses et russes, tandis que la Chine a restreint les exportations.
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Le Maroc est actuellement le troisième fournisseur d’engrais au Brésil (quatrième consommateur mondiale d’engrais), après la Russie et la Biélorussie. Le Royaume représente, avec d’autres pays comme le Qatar, l’Egypte et Oman, 26 % des engrais importés par le Brésil, qui veut compenser la baisse des achats en provenance des deux pays impliqués dans le conflit en Europe de l’Est. Le gouvernement brésilien prévoit désormais d’augmenter les importations d’engrais en provenance des pays arabes à 30 % ou 35 %.
La visite du ministre brésilien de l’Agriculture au Maroc, au cours des prochains jours, intervient quelques semaines après la tenue, le 12 mars dernier, d’une rencontre à Brasilia, entre les responsables du ministère brésilien de l'Agriculture avec les représentants de plusieurs pays arabes, dont le Maroc, axée sur les moyens d’assurer l’approvisionnement de son pays en engrais.
A cette occasion, l’ambassadeur du Royaume au Brésil, Nabil Adghoghi, avait mis en exergue la complémentarité Maroc-Brésil en matière de sécurité alimentaire et de connectivité logistique.
Le diplomate marocain avait également mis en exergue l’apport du Groupe OCP au Brésil, dont les activités s’étendent sur une vingtaine d’Etats régionaux brésiliens. Il avait également mis en avant le potentiel du Maroc à jouer un rôle majeur dans la connectivité logistique entre le Brésil et les pays arabes, à travers le port Tanger Med en tant que plateforme des exportations à destination de la Méditerranée et du Moyen-Orient.