«Freelance: Un mode de travail gagnant stimulé par la crise», titre l’hebdomadaire La Vie Éco dans se dernière livraison. Et pour cause: les experts sollicités par le magazine tablent sur un basculement important vers le travail en freelance. Si l’activité a ralenti avec l’avènement de la crise économique liée à la pandémie du Covid-19, la reprise «n’a pas tardé à se ressentir», de l'avis du gérant d’une plateforme freelance.
«Une fois le choc de la pandémie passé, de nombreuses entreprises se sont mises à reprendre leurs projets laissés en suspens», poursuit-il.
Pour ce faire, les entreprises ont donc naturellement fait appel aux freelancers, qualifiés par le magazine comme «des électrons libres». Une preuve de la résilience de l’activité lors de cette crise sanitaire, puisque «seule une minorité a vu ses missions suspendues ou arrêtées», abonde un autre opérateur dans les colonnes de La Vie Éco.
Un secteur en particulier se distingue: les technologies de l’Information (IT). «Les freelances IT apportent une expertise dont ne dispose pas la société, encore plus en ces temps de crise», indique l'hebdomadaire.
Cette crise, en particulier, va «accélérer une transformation de notre économie, et la promotion du télétravail va encourager davantage un mouvement de digitalisation de l’économie», affirme La Vie Éco. Bref, une brèche pour les freelancers, d’autant que ce mode de travail présente plusieurs avantages, notamment sur les plans fiscal et juridique.
Qu’en dit la loi? «Aucun texte de loi n’interdit le cumul d’une activité professionnelle en tant qu’auto-entrepreneur avec la qualité de salarié», indique tout de go La Vie Éco. En citant la Direction générale des impôts (DGI), l’hebdomadaire explique ainsi que «les personnes physiques exerçant, à titre individuel, une activité professionnelle peuvent prétendre au statut de l’auto-entrepreneur conformément à la législation et réglementation en vigueur».
Dans ce cadre, le contribuable n’est pas tenu de souscrire la déclaration du revenu global, puisque le chiffre d’affaires encaissé dans le cadre du régime de l’auto-entrepreneur est soumis à l’IR, aux taux libératoires en vigueur. Dans le détail, il faut compter 1% du chiffre d’affaires encaissé, dont le montant ne dépasse pas 500.000 DH pour les activités commerciales, industrielles et artisanales. Il faut compter néanmoins 2% du chiffre d’affaires encaissé et dont le montant ne dépasse pas 200.000 DH pour les prestataires de services.