Les ménages son friands de comptes à vue. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que l’encours de ces comptes a atteint 346 milliards de DH en 2016. Dans ce total, certains se permettent même de placer leur agent dans des produits plus rémunérateurs, mais seuls ceux qui sont en situation créditeur peuvent le faire. Le journal constate que «les particuliers sont de plus en plus sensibles à la nécessité de mieux préparer leur vieux jours», même s’ils sont nombreux à ne pas savoir comment s’y prendre. D’autres veulent pouvoir disposer de cash en cas de besoin. D’ailleurs, le niveau de liquidités d’un placement est un critère essentiel pour beaucoup de particuliers, si ce n’est pour la majorité. D’où le besoin de disposer d’un compte sur carnet. Leur encours s’est monté à 149 milliards de DH, marquant une augmentation de 42 milliards de DH en 5 ans, en dépit de la baisse du rendement. En effet, ces placements ne rapportent que 1,3% au cours du second semestre. En y ajoutant l’inflation, autant dire que les rémunérations sont nulles.
Contrairement aux produits de taux d’intérêt, les placements en Bourse ont fondu. En 10 ans, le poids des transactions a perdu 20 points à seulement 11%. Et pour cause, le marché boursier n’attire plus grand monde en raison de la baisse des introductions en Bourse. A cela s’ajoute la phase baissière dans laquelle il est installé depuis plusieurs années. Dans ces conditions, les investisseurs se sont tournés vers les OPCVM actions et diversifiés. La part de ces instruments détenue par les particuliers s’est chiffrée à près de 6 milliards de DH en 2016, soit plus du double du montant enregistré il y a 3 ans. Le journal explique cela par la hausse de 30% du Masi en 2016.
Cette prépondérance des placements dans les OPCVM montre le besoin pour les particuliers de recherche de sécurité. L’encours des OPCVM obligations a bondi de 25% en 3 ans pour atteindre 15 milliards de DH.
