Le patronat demande un délai de 6 mois pour la hausse du SMIG

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Revue de presseKiosque360. La priorité du moment pour la CGEM est de sauver les emplois. Ce qui a leurs yeux est incompatible avec la hausse du SMIG. Ils demandent donc un report de 6 mois et la généralisation de l’IPE à tous les secteurs, sur la même période.

Le 10/09/2020 à 21h52

Les patrons ne veulent pas de la hausse du SMIG. Dans son édition du jour, lesecos.ma soutient que les opérateurs campent fermement sur leur position demandant «au gouvernement et aux partenaires sociaux, qui se réuniront prochainement, de repousser de six mois la hausse du SMIG, déjà effective dans certains secteurs».

Ils proposent, selon le quotidien, de la remplacer par une indemnité pour perte d’emploi (IPE) généralisée à tous les secteurs sur six mois. Une manière pour le patronat de participer à l’élan de solidarité puisque l’IPE est financée aux 2/3 par les patrons et le reste par les salariés.

Le journal précise que la priorité sera donnée aux secteurs en grande difficulté et particulièrement aux TPME autres que celles du tourisme comme celles du textile, de la restauration, de l’événementiel, de l’enseignement privé, du commerce ... Il s'agit principalement de «TPME qui composent notre tissu entepreneurial qu’il faut appuyer et accompagner au regard de leur rôle moteur dans l’équilibre socio-économique», relève le journal.

Aujourd’hui, la priorité est de sauver des emplois, ce qui est aux yeux des patrons incompatible avec la hausse du SMIG qui risque de fragiliser certains secteurs et de faire flamber les pertes d’emplois. «Cette hausse pourrait avoir des conséquences sur l’informel, qui représente déjà 50% de l’économie marocaine», avance-t-il assurant que seuls 250 millions de DH sur 500 millions de DH consacrés à l’IPE sont à ce jour consommés.

Aujourd’hui, il est demandé à l’État de participer également au financement de l’IPE et d’essayer d’alléger les conditions d’accès, ce qui permettra à un plus grand nombre d’en bénéficier. Le patronat est convaincu, comme le relève lesecos.ma que la croissance passera par la consommation. D’où l’importance de relancer la demande intérieure qui ne pourra être stimulée que par les entreprises marocaines. Il faudra pour ce faire qu'elles «revoient leurs produits notamment en travaillant sur des propositions de substitution aux importations».

Par Rachid Al Arbi
Le 10/09/2020 à 21h52