Les pèlerins paieront davantage, l’année prochaine, pour l’accomplissement du 5e pilier de l’Islam. Les ministères des Habous et des Finances ont, en effet, introduit une nouvelle redevance pour l’encadrement des pèlerins. Le montant a été arrêté à 800 dirhams pour le pack organisé par le ministère des Habous et à 400 dirhams pour les pèlerins qui choisissent de voyager avec un opérateur privé, rapporte le quotidien L’Économiste, dans son édition de ce lundi 28 août.
Le journal affirme que cette augmentation des frais de pèlerinage fait suite à la publication d’un arrêté conjoint des ministères des Habous et des Finances, dans le Bulletin officiel n°6598 du 24 août 2017.
D’après le journal, cette redevance devrait couvrir les prestations offertes aux pèlerins par le département des Habous qui fournit, notamment, des supports de formation (DVD, livret, support MP3). La nouvelle redevance devrait également couvrir d’autres prestations telles que l’encadrement médical, ou encore la location d’un espace d’accueil et de repos au niveau des aéroports en Arabite saoudite.
Une manne financière
Il faut par ailleurs signaler que la publication de l’arrêté relatif à cette redevance intervient quelques jours seulement après les premiers départs de pèlerins. Les opérateurs ont ainsi affiché leur crainte d'une nouvelle ponction sur les fonds toujours déposés auprès de Barid Bank. À ce propos, L’Économiste indique qu’en principe, la loi n’étant pas rétroactive, la redevance ne devrait pas être appliquée à la campagne actuelle.
Pour rappel, le Maroc dispose d’un quota annuel de 32.000 pèlerins. Cette année, les voyagistes ont décroché 17.000 places, contre 12.000 pour le public.
Le pèlerinage représente une véritable manne financière pour les opérateurs. Pour certains d’entre eux, il s’agit même du principal contributeur au chiffre d’affaires. Par exemple, le prix du pack dit économique varie entre 44.000 et 47.000 dirhams. Le pack tourisme démarre, pour sa part, à 50.000 dirhams pour atteindre les 60.000 dirhams. Le pèlerinage est par ailleurs encadré par un service de l’État géré de manière autonome, Segma, une division du pèlerinage et des affaires sociales dont le budget ressort à 20 millions de dirhams par an.