La mobilité durable ou éco-responsable est désormais au centre de toutes les préoccupations dans la plupart des pays, dont le Maroc, au regard de sa contribution significative à la réponse climatique et à une croissance économique durable, laquelle devrait profiter aux générations futures.
Dans ce sens, le Maroc a consenti des efforts considérables, tout au long de cette décennie, en vue de promouvoir cette mobilité et ce, via le lancement de projets d’envergure visant à aligner les infrastructures aux standards et normes internationaux.
Des investissements colossaux ont été faits, à titre d’exemple, dans le réseau autoroutier, les lignes de tramway, la ligne à grande vitesse (LGV), le renouvellement de la flotte des poids lourds et celle des taxis, pistes cyclistes, etc.
Cependant, nombre de lacunes persistent à même de constituer un obstacle face au développement de la mobilité éco-responsable, peut-on lire dans la livraison hebdomadaire de La Vie Éco. Le journal relaie dans ses colonnes l’avis du Conseil économique social et environnemental (CESE), rendu récemment, ayant pour thème «la mobilité durable: vers des moyens de transport durables et accessibles».
Cet éclairage examine l’opportunité de développer une mobilité durable au Maroc visant le bien-être de la population, grâce à l’amélioration de l’exercice des libertés, du droit d’accès aux services sociaux de base et à l’emploi, et ce via des transports de qualité, davantage accessibles et plus respectueux de l’environnement.
Concrètement, le CESE relève que le transport des personnes et de leurs biens, en milieu urbain et rural, connaît une demande exponentielle, mais son modèle d’organisation demeure complexe, ayant atteint ses limites. Cette situation est notamment liée à des politiques nationales et territoriales centrées principalement sur l’infrastructure routière et la voiture individuelle, au lieu d’être centrées sur l’individu.
L’institution présidée par Ahmed Reda Chami préconise ainsi le développement d’un système intégré de la mobilité durable qui vise essentiellement à intégrer les besoins en mobilité durable (accès à l’emploi, à l’habitat et aux services publics…) aux exigences urbanistiques, d’aménagement du territoire et de planification, à améliorer l’accessibilité pour tous les citoyennes et citoyens à des moyens de transport en commun durables et à développer des infrastructures rurales durables, limitant ainsi la dépendance au véhicule particulier et réduisant les fractures spatiales et sociales .