Le plan gazier risque de se faire désirer pendant encore un petit moment. Un «léger retard», selon L’Economiste, dans son édition du 7 mai, qui n’y voit rien d’anormal, mais le juge (au contraire) plutôt habituel pour un projet d’une telle envergure. Ainsi, le chronogramme annoncé par le ministère de l’Energie l’année dernière ne sera pas tenu. La raison: le volet sécurisation de l’approvisionnement, consacré aux accords de fourniture de gaz naturel pour 3 à 5 milliards de mètres cubes, qui prend du temps. Il aurait dû normalement s’étaler sur les quatre premiers mois de l’année 2015. Mais pour l’instant, les négociations sont encore loin d’être achevées. Selon une «source proche du dossier», contactée par le quotidien économique, le ministère travaillerait très dur sur la préparation de l’appel à manifestation d’intérêt et (parallèlement) établirait plusieurs contacts ou rendez-vous avec certains pays. Cela dit, le dossier de l’appel à manifestation devrait être bouclé d'ici le mois de juillet, selon les engagements du ministère.
Extrêmement attendu, le dossier du gaz est en instance depuis plusieurs années. La déclinaison de la stratégie permet au moins aux opérateurs d’avoir de la visibilité sur ce projet, qui nécessitera en tout 4,6 milliards de dollars pour la réalisation des infrastructures et des centrales à cycle combiné de l’Office national de l’eau de l'électricité (ONEE). En effet, le gouvernement a décidé de commencer par la production de l’électricité tandis que l’alimentation de l’industrie et du résidentiel en gaz naturel n’interviendrait que plus tard. Un choix principalement guidé par la forte demande en électricité en constante augmentation (6,1% par an).