Attendu lundi dernier, le communiqué du Comité de veille économique pour les mesures en faveur des professionnels de l’informel s'est fait attendre, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 26 mars.
Les moyens financiers sont là, le dispositif technique aussi, mais la grande question qui se pose actuellement est celle de savoir qui est réellement éligible parmi les familles où une ou plusieurs personnes s’activent dans l’économie informelle. La réponse est loin d’être simple, ce qui explique le choix du Comité d’annoncer em primauté les mesures pour les personnes affiliées à la CNSS. Le ciblage de ces dernières est théoriquement facile, ce qui est loin d’être le cas pour les professionnels de l’informel. S’achemine-t-on alors vers une activation du RSU (registre social unifié) dont le lancement officiel devait avoir lieu après les prochaines échéances électorales? Oui et non.
Oui parce que les responsables font appel aux agents d’autorité pour recueillir les informations sur les familles éligibles et donc l’utilisation d’un schéma presque similaire au RSU. Non pour la simple raison que le cadre légal n’est pas encore prêt puisque le projet de loi en question est toujours examiné par le Parlement, précisément par la Chambre des conseillers, en attendant son adoption définitive. Non aussi parce que les aides décidées actuellement par le Comité de veille mis en place par les autorités du pays seront limitées dans le temps en attendant que la situation économique se rétablisse et que la vie reprenne son cours normal, soit pas plus de trois mois éventuellement renouvelables une fois selon l’évolution de la situation épidémiologique au Maroc et dans le monde.
Les aides qui seront déployées dans le cadre du RSU, elles, sont appelées à s’inscrire dans le temps pour accompagner les familles se trouvant dans une situation de vulnérabilité ou de précarité. Parmi les questions qui restent encore en suspens, il y a celle du déploiement du programme dans le milieu rural. Le schéma qui sera probablement retenu pour ce dernier pourrait être différent de celui appliqué pour les familles en milieu urbain, où le choix du virement sur des wallet électroniques reste le scénario le plus plausible, en attendant la confirmation par le communiqué du Comité de veille.