Le secteur des traiteurs en désuétude

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Revue de presseKiosque360. Les traiteurs estiment être les grands oubliés des mesures de lutte contre la crise sanitaire au point de réduire toute visibilité pour la profession qui n’attise plus les convoitises puisqu'elle fait face à une pénurie de main d’œuvre. Cet article est une revue de presse tirée du journal Les Inscriptions ECO.

Le 25/05/2022 à 22h26

C'est la soupe à la grimace chez les traiteurs. Dans son édition du 26 mai, Les Inspirations ECO rapporte que les professionnels des métiers de bouche continuent de se tourner les pouces. «La reprise économique, devenue une réalité dans certains secteurs, n'est toujours pas au rendez-vous dans les métiers de la restauration», constate-t-il. Et pour ne pas arranger les choses, il y a le contexte actuel marqué par la cherté de la vie. En effet, «les denrées alimentaires sont devenues hors de prix», déplore le quotidien qui donne des exemples: «le prix du kilogramme de poulet, qui était de 20 DH il y a quelques jours, est passé à 27 DH/kg».

Il constate par ailleurs que si les activités festives, comme les mariages, ont repris, après la levée de l’interdiction des rassemblements récréatifs, l'industrie évènementielle, qui a subi de lourdes pertes durant les deux voire trois années de crise sanitaire, s’attache peu aux services des traiteurs. Le quotidien ajoute que leurs rares clients se limitent à la location de salles et de matériels.

Pire «peu de gens sollicitent les traiteurs même la moisson du Ramadan, habituellement bonne, a déçu cette année avec une demande des produits de confiserie, sablés, crêpes et autres pastillas qui a connu un ralentissement important», fait savoir le journal. C'est dire que les métiers de la restauration ont du mal à sortir la tête de l’eau alors que beaucoup tablaient sur une reprise forte et rapide après la levée de la quasi-totalité des gestes barrières, l’ouverture des frontières et le redémarrage de certaines activités souvent adossées à ces métiers.

Force est de constater que c’est plutôt le contraire qui semble s'être produit avec à peine 10 à 15% de l'activité de 2019 qui ont été récupérés. Le pire dans tout cela est que les traiteurs ont perdu espoir d'autant plus que «cette corporation n'a bénéficié d'aucune aide de la part de l’État». Seules les entités affiliées à la CNSS ont pu en bénéficier.

Autre menace qui pèse sur la profession, le manque de personnel. Le quotidien parle d'une pénurie de serveurs puisque les collaborateurs se sont pour leur majorité reconvertis dans d’autres métiers.

Par Rachid Al Arbi
Le 25/05/2022 à 22h26