La subvention du gaz butane, du sucre et de la farine de blé tendre est maintenue l'année prochaine, avec 13,7 milliards de dirhams, soit 1,2% du PIB, contre 14,65 milliards en 2017 (1,4% du PIB). La décompensation du sucre et celle du butane sont pour l'instant écartées, nous apprend ainsi l'Economiste dans son édition du 31 octobre. Le projet de Loi de Finances ne prévoit pas de mesure dans ce sens. Il faudra attendre de préparer “les conditions de réussite” de cette réforme, comme cela avait été annoncé à l'Economiste, le 16 août 2017, par Lahcen Daoudi, ministre des Affaires générales et de la gouvernance.
La part la plus importante des crédits budgétaires consacrés à la compensation reviendra, comme chaque année, au gaz butane pour lequel le gouvernement table sur un cours moyen de 380 dollars la tonne. Le cours international du butane s'est d'ailleurs redressé par rapport à 2016, avec la subvention accordée par l'Etat. Celle-ci est passée de 3.054 de dirhams la tonne en 2016 à 4.112 à fin septembre 2017.
La bonbonne de 12 kilos est subventionnée à hauteur de 49 dirhams et celle de 3 kg à 12,25 dirhams, soit des niveaux inférieurs à ceux constatés entre 2011et 2014 (80 dirhams pour la bonbonne de 12 kg). Ainsi, la subvention du gaz butane est passée de 70% du prix réel en 2012 à 45% en 2016, avant de remonter à 55% en 2017.
La charge de compensation globale pour le gaz butane, en 2017, enregistrerait une hausse de 41% comparativement à l'année dernière. Une hausse qui s'explique par la volatilité des prix sur le marché international, ainsi que par une augmentation de 4,5% par an en moyenne, sur les 15 dernières années, des quantités distribuées. La consommation a doublé par rapport à 2002, s'établissant à 2,26 millions de tonnes en 2016.
