Depuis le passage à un régime de change plus flexible, le niveau des réserves de changes se maintient à plus de 6 mois d'importations, a souligné Mohamed Boussaid, lors d’un point de presse consacré à la présentation des résultats préliminaires de l’économie marocaine pour l’année 2017.
Répondant à une question sur l'impact de la réforme du régime du change, le ministre a affirmé qu'entre le 12 et le 24 janvier 2018, et sous l'effet principalement de l'appréciation de 1,8% de l'euro face au dollar, le taux de change du dirham s'est apprécié de 0,9% contre le dollar contre une dépréciation de 0,9% par rapport à l'euro. En ce qui concerne les interventions de Bank Al-Maghrib sur le marché des changes, le ministre a fait savoir que les demandes des banques en devises étrangères n'avaient pas dépassé, durant cette période, les 16 millions de dollars et avaient entièrement satisfaites par Bank Al-Maghrib, ces données témoignant de la confiance du marché et des opérateurs dans la valeur de la monnaie nationale.
Il s'agit d'une réaction positive par rapport à cette réforme, estime le ministre qui a souligné que les résultats annoncés ne concernaient que les premiers jours de l'entrée en vigueur de la réforme du régime de change.
"Les premiers jours sont les plus décisifs et donnent les premiers indices", a-t-il indiqué, rappelant que cette réforme intervient après une longue réflexion de près de 20 ans. Le processus de mise en œuvre de la réforme du régime de change a été accéléré durant ces deux dernières années, a précisé le ministre, soulignant qu'une réforme de telle envergure requiert un certain nombre d'instruments pour faire face aux fluctuations des marchés.
Cette réforme ne pouvait être appliquée dans un contexte de crise, sans disposer de réserves de changes suffisantes, ou en l'absence d'un secteur bancaire bien structuré en mesure de la mettre en œuvre, a-t-il expliqué, relevant que "le marché aura le dernier mot".