Sortie à l’internationale réussie pour le Trésor. Dans son édition du jour, L’Economiste soutient qu'il a bénéficié de conditions inédites pour son emprunt à l’international de 1 milliard d'euros sur douze ans, à un taux d'intérêt de 1,5% contre 3,5% en 2014 (maturité de 10 ans). «C'est du jamais vu pour le Trésor pour ses opérations sur le marché financier international et domestique», constate le journal.
Il faut dire que les taux obligataires, en Europe, sont très bas, voire même négatifs. «Les Etats, les entreprises et les ménages mobilisent donc des capitaux à des prix très bon marché. La différence d'un emprunteur à l'autre se joue sur la qualité de la signature». La prouesse, dans le cas marocain, est que «le Trésor a négocié un rabais important sur la prime de risque. Pour cette émission, les investisseurs ont consenti une baisse de 75 points de base par rapport à l'émission de juin 2014 à 139,7 points de base».
Il s’agit d’une véritable preuve de confiance dans les choix économiques et les réformes du Maroc. A ce titre, le pays a conservé son investment grade auprès des principales agences de notation. Cela a, selon L’Economiste, pesé sur la balance des investisseurs qui ont apporté 5,3 milliards d'euros.
Le journal précise que le produit de l'emprunt va contribuer au financement du budget. «Indirectement, il va renforcer les réserves de changes qui se situent autour de 5 mois d'importations de biens et services» avant la prochaine levée à l’international, prévue pour 2020. Elle servira, selon le quotidien, à rembourser le milliard d'euros emprunté en 2010.