La consommation se porte bien, mais l’investissement a du mal à décoller, nous apprend L’Economiste dans son édition du 23 mai. Les recettes de la TVA à l’intérieur ont pris 4,9% à fin avril, s’établissant à 9,2 milliards de dirhams. En parallèle, tout comme la consommation, les dépenses d’investissement, un des moteurs de la croissance, reculent de 4,7%. Elles se sont élevées à 22,5 milliards de dirhams, soit une enveloppe budgétaire globale de 68,2 milliards de dirhams.
Les recettes de la TVA à l’intérieur tiennent aussi compte de l’impact du remboursement de 2,2 milliards, contre 2 milliards à fin avril 2017. Des fonds venus renflouer la trésorerie des entreprises qui continuent, néanmoins, de souffrir des délais de paiement. Le financement par voie d’affacturage des crédits TVA constituera aussi une bouffée d’oxygène. A fin avril, le fisc a traité 338 lettres d’intérêt pour une valeur globale de 4,8 milliards de dirhams.
Globalement, les recettes de la TVA ont atteint 21,8 milliards de dirhams et restent la première source de recettes du budget de l’Etat. Vient ensuite l’impôt sur les sociétés dont les recettes ont néanmoins chuté de 14,6%, signe, peut-être, d’une activité économique en berne. L’IS a rapporté 16,1 milliards au Trésor, soit un peu plus que l’impôt sur le revenu. C’est pour l’instant l’unique impôt à avoir accusé un recul, impactant ainsi les recettes de la fiscalité domestique qui marquent une hausse de 3,3%. L’IR, dont les recettes reposent essentiellement sur les salariés, a réalisé 14,7 milliards de dirhams de recettes, en hausse de 2,4%. Les rentrées de l’IR sur profits immobiliers ont baissé de 0,5%, s’établissant ainsi à 1,3 milliard de dirhams.