Les moyennes surfaces BIM, qui quadrillent la plupart des quartiers des grandes villes, sont invitées à vendre des produits fabriqués au Maroc. Dans le cas contraire, les actionnaires de cette société à capitaux turcs seront enjoints de la dissoudre.
L'information, de l'ordre de l'allusion, a été sous-entendue par Moulay Hafid Elalamy, ministre du Commerce, de l'industrie et de l'économie numérique, hier, lundi 10 février, lors d'une séance plénière au Parlement dédiée à l'accord de libre-échange Maroc-Turquie.
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Dans son intervention, le ministre a affirmé que cette chaîne de moyennes surfaces de proximité, a fini par provoquer la désintégration du réseau des petits commerces au Maroc, sans avoir favorisé la production locale.
Un avis que partage Mohamed Simou, membre de la chambre de Commerce et d'industrie de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
"Ces supermarchés ont tué les petits commerces. (...) Il faut mettre fin à cette situation très désavantageuse pour les petits commerçants", dénonce-t-il, contacté à ce sujet par Le360.
Hier, devant les députés du Parlement, Moulay Hafid Elalamy a également affirmé qu'il avait informé le PDG de la société BIM de l'impossibilité pour le Maroc de continuer à laisser sa société poursuivre son activité commerciale sur son territoire, si plus de produits marocains ne sont pas proposés à la vente dans ses magasins. Les produits fabriqués au Maroc sont, en effet, réellement minoritaires dans ces moyennes surfaces, et les clients ne peuvent pour l'heure y trouver que quelques marques de yaourts, de produits laitiers, de biscuits ou encore d'eau plate et gazeuse.
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La Turquie vient de demander au Maroc de lui accorder un nouveau délai pour la révision des termes l'accord de libre-échange qui lie les deux pays.
Au Maroc, la balance commerciale des échanges avec la Turquie a enregistré, pour l'année 2019, un conséquent déficit de 18 milliards de dirhams.