Fortement impacté par la crise sanitaire, le transport aérien se voit anéanti par la Covid-19. Cette pandémie qui sévit au niveau international a engendré de lourdes pertes dans ce secteur. La fermeture des frontières et les restrictions de mobilité ont en effet figé cette activité aussi bien en interne qu’en externe. Le Maroc n’est pas en reste. Le paysage aérien national est toujours brouillé. C‘est ce qu’on peut lire dans les colonnes du quotidien Aujourd’hui le Maroc, dans son édition du 31 août.
Mis à part les vols exceptionnels autorisés par les autorités marocaines, l’activité aérienne n’a toujours pas repris. Une conjoncture qui pénalise l’industrie du voyage dans toutes ses composantes. Si les indicateurs du tourisme ne sont pas encore dévoilés, ceux du trafic aérien viennent d’être partagés par l’Office national des aéroports. Les réalisations financières et opérationnelles de l’Office au premier semestre de l’année démontrent clairement l’impact de la crise sanitaire.
L’activité dans son ensemble présente un essoufflement aussi bien en glissement trimestriel que semestriel. Ils sont au total 4,96 millions de passagers à avoir été accueillis dans les différents aéroports du Maroc au premier semestre de l’année, dont 52.509 voyageurs au deuxième trimestre. Ce trafic marque, ainsi, une baisse de 57,5% par rapport au premier semestre 2019 (11,66 millions de passagers) et de 99,1% comparé au deuxième semestre de l’année précédente (6,04 millions de passagers). En effet, le trafic aérien s’est retrouvé quasiment à l’arrêt durant le deuxième quart de l’année et ce juste après la suspension des vols internationaux en date du 15 mars dernier.
Compte tenu du contexte particulier, le mouvement des avions s’est réduit de moitié au titre des six premiers mois de l’année. On note, dans ce sens, une baisse de 54,8% au premier semestre. Pour ce qui est de la tendance observée au deuxième trimestre, le mouvement marque une baisse de 96,6% revenant à 1.731 contre 50.595 recensés au deuxième trimestre de l’exercice précédent.
S’agissant du fret aérien, l’ONDA fait ressortir, dans ce sens, une baisse de 36,3% au titre du premier semestre de l’année, soit un volume transporté de l’ordre de 30.998 tonnes, dont 9.387 au deuxième trimestre de l’année (-64%). Les mouvements de survol ont, par conséquent, baissé de 52,3% revenant ainsi à 788.573 contre 1.653.651 enregistrés à la même période de l’année passée