Dans son édition de ce mercredi 3 février, L’Economiste interroge Hassan Bertal, DGA chez Attijariwafa bank chargé du marché de l'Entreprise, sur la stratégie déployée par le groupe pour les auto-entrepreneurs.
Difficultés des TPE à l’accès aux créditsPour Hassan Bertal, «l’accès au crédit suppose en effet qu’un entrepreneur puisse constituer une relation de confiance avec sa banque avec une transparence qui les lie en tant que partenaires de développement. Aujourd’hui, et de manière générale, cette relation est perfectible et son renforcement peut stimuler davantage l’accès aux financements, particulièrement en faveur des petites structures».
C’est dans ces conditions, ajoute-t-il, que «nous souhaitons être un acteur dans la croissance de TPE. Nous avons ainsi mis en place une organisation dédiée pour la promotion de services et répondre ainsi à des besoins non financiers tels que le manque d’accès à l’information, le développement des compétences managériales, ou encore les mises en relation clés pour faciliter aux TPE l’accès aux marchés auprès de grands donneurs d’ordre ou de PME».
Le partenariat Poste Maroc"Avec Poste Maroc, notre volonté commune est de confirmer nos positions de partenaires des programmes d’envergure nationale à travers un accompagnement volontariste de cette cible et ce, en activant toutes les synergies et domaines d’expertises entre les deux institutions", souligne encore Hassan Bertal, avant de préciser que "Poste Maroc, en tant qu’organisme gestionnaire du registre national de l’auto-entrepreneur, donne au groupe Attijariwafa bank accès à sa plateforme pour procéder aux inscriptions des auto-entrepreneurs." Il s'agit donc de mettre en place un accord qui permettra de capitaliser sur le réseau d’agences bancaires et Wafacash, "pour accueillir et accompagner les personnes physiques intéressées par ce nouveau statut."
L’importance des auto-entrepreneurs pour la banque Hassan Bertal précise encore que «la population cible du régime de l’auto-entrepreneur, à près de 3,8 millions de personnes, pourrait croître de plus de 160.000 personnes par an."Font partie de ces personnes "les demandeurs d’emploi, les étudiants et apprentis, mais également près de 2 millions d’actifs occupés dans le secteur informel. Il s’agit d’un gisement important et d’une réelle opportunité pour le secteur bancaire. Ce potentiel intègre notre part de marché de clients pouvant s’orienter vers le statut d’auto-entrepreneur."