Les ambitions du secteur agroalimentaire

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Revue de presseKiosque360. Le contrat-programme du secteur agroalimentaire cible d’ambitieux objectifs. Mais l’échéance fixée reste peu réaliste.

Le 17/07/2017 à 10h49

Le pays dispose, enfin, d’une stratégie de l’agroalimentaire. Une vision globale intégrant la valorisation, l’export et la distribution sur le marché intérieur, nous apprend L’Economiste dans sa livraison du 17 juillet.

Etalé sur cinq ans (2017–2021), le contrat-programme cible d’ambitieux objectifs: investissement de 12 milliards dont 8 par le privé, un chiffre d’affaires additionnel de 41,7 milliards par an, avec 12,5 milliards à l’export et une valeur ajoutée de 13 milliards. Ces investissements visent, aussi, la création de 38.000 emplois permanents et plusieurs autres milliers d'emplois indirects.

L’élan d’investissement se trouve ainsi libéré dans des activités qui ont enregistré des reculs parfois inquiétants. C’est le cas de l’industrie des jus d’agrumes, de la conserve végétale ou encore des olives de table. Des activités qui ont perdu des parts de marché ont pratiquement disparu du calendrier de l’export. Cornichons, concentré de tomates, haricots verts et légumes surgelés en font partie.

Aujourd’hui, le contrat programme veut dynamiser l’ensemble des filières agro-industrielles sans faire de distinction entre celles bénéficiant d’un amont agricole performant et celles à la quête d’un essor. Sauf que les projets ainsi retenus, le déploiement du financement et des aides restent encore suspendus à l’adoption de textes réglementaires. Même s’ils sont entérinés avant la fin de l’année comme le souhaite le ministre de l’Agriculture, la mise en service des projets inscrits n’est pas pour demain. Les délais nécessaires à la mobilisation du foncier, aux autorisations, à la construction et la mise en place des équipements, doivent aller au-delà de l’échéance de 2021.

Par Fayçal Ismaili
Le 17/07/2017 à 10h49