Joli coup réalisé par nos confrères de La Tribune ! Hassan Ouriagli, Président directeur général de la Société nationale d'investissement (SNI), a bien voulu accorder au site français un entretien. Mise en ligne dans la soirée du 16 novembre, l’interview est riche en révélations et en dit long sur le rôle de locomotive que joue ce fonds d’investissement long terme à vocation panafricaine.
La SNI, à l'instar d'autres grandes entreprises marocaines, participe activement au rayonnement du Maroc en Afrique. «Hors du Maroc, nous opérons dans cinq métiers: la banque, l'assurance, la distribution spécialisée, les mines et plus récemment le ciment. Nous avons une présence dans une vingtaine de pays avec, souvent, des positions de leadership», détaille Hassan Ouriagli.
Le président de la SNI est conscient que son implantation dans le continent est encouragée par la volonté des hautes autorités du pays. «Les tournées de Sa Majesté sont des occasions exceptionnelles pour les opérateurs économiques marocains de nouer des contacts de haut niveau dans les pays visités. Cela permet d'identifier rapidement les opportunités prometteuses et d'accélérer le cycle d'investissement», affirme le PDG de la SNI, un groupe qui a su se forger la réputation d’investisseur reconnu et respecté en Afrique. Un continent dans lequel le conglomérat nourrit de grandes ambitions.
A ce titre, Hassan Ouriagli révèle que la SNI a conclu un partenariat majeur avec le groupe Engie, numéro 1 mondial de l'énergie, pour investir ensemble dans les énergies propres en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne. «Notre objectif commun est le développement d'un portefeuille d'actifs de 5.000 à 6.000 MW entre 2017 et 2025, soit la production nécessaire pour alimenter plus de 10 millions de familles africaines», détaille-t-il.
Réalisée en marge de la COP22, qui se tient à Marrakech, l’interview fait la part belle à l’implication de la holding dans la montée en puissance de l’économie verte et des énergies renouvelables. «Récemment, Nareva a atteint un record mondial dans le cadre du projet éolien de 850 MW avec un tarif de 30 euros le MWH, soit un tarif nettement plus compétitif que le charbon. Ce qui nous rend très optimistes sur l'avenir des énergies renouvelables. Ce record mondial a permis à Nareva de gagner en visibilité et en reconnaissance sur le plan international», explique avec fierté Hassan Ouriagli. Il faut reconnaitre qu'il y a bien de quoi…