Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib, se dit prêt à baisser de nouveau les taux directeurs s’il y a un besoin de pousser la croissance. C’est ce que nous révèle, dans son édition du 19 avril, Aujourd'hui le Maroc qui propose un reader digest de l’interview accordée par le premier responsable de la politique monétaire du royaume à l’agence internationale Bloomberg, à l’occasion de son déplacement à Washington.
Le quotidien rappelle que les trois baisses successives du prix de loyer de l’argent auprès de la banque centrale, durant les deux dernières années, n’ont pas été suffisantes pour relancer la machine économique. Mais il semble, par ailleurs, qu’une nouvelle baisse du taux directeur soit aussi dictée par la faible croissance économique. Jouahri a, d’ailleurs, réitéré ses prévisions quant à une croissance qui ne devrait pas dépasser 1% pour l’année en cours.
Mais la plus importante annonce faite par Abdellatif Jouahri concerne le régime de changes. Le basculement du Maroc vers un régime de changes plus flexible n’est plus qu’une question de temps, selon Jouahri qui a affirmé que l’approche serait arrêtée en collaboration avec le Fonds monétaire international. Une délégation du FMI est ainsi attendue au Maroc, en mai prochain, pour discuter du calendrier et des étapes nécessaires de ce process qui commencera par l’élargissement des bandes de fluctuation du dirham.
Si la libéralisation de la convertibilité du dirham était déjà décidée depuis un bon moment, les responsables restaient dans l'attente d'une conjoncture économique plus favorable. Chose qui est désormais possible, selon Aujourd’hui Le Maroc, en raison de la baisse des cours de pétrole à l'international et de l'amélioration de la balance commerciale sous l'effet de l'allègement de la facture énergétique.