Le gouvernement ne compte pas revenir sur sa décision concernant les dépenses. C’est ce qui ressort de la réaction du ministre de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun, qui est intervenu devant les membres de la commission parlementaire permanente à la Chambre des représentants chargée des finances et du développement économique, annonce Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 9 avril.
L’argentier du Royaume effectuait un passage devant ladite commission pour la présentation, l’examen, puis le vote du projet de décret-loi 2.20.320 relatif au dépassement du plafond du financement extérieur. Si le décret a finalement été adopté par les députés à la majorité des votes et une seule opposition, les participants à la réunion n’ont pas manqué de soulever la question des coupes budgétaire prévues initialement dans le même projet de décret mais retirées à la dernière minute. Sur ce plan, le ministre a affirmé que le gouvernement ne comptait pas revenir sur sa décision de revoir les dépenses, même si certaines projections montrent que les dépenses prévues dans le cadre de la loi de Finances en vigueur actuellement devraient à peine suffire.
Cela dit, il semble que les responsables travaillent sur plusieurs scénarios, notamment les pires, d’où la mesure de procéder à des coupes budgétaires. A ce propos, le ministre de l’Economie a révélé devant les députés qu’il existait actuellement un débat juridique pour trouver une issue à cette problématique. L’Exécutif n’a donc pas tranché sur le fait de savoir si cette décision sera appliquée par le biais d’une loi, un décret ou une circulaire. Une chose est sûre, en tout cas. Le gouvernement compte tout d’abord trouver un consensus large autour de la question des coupes budgétaires.
En attendant, les responsables gouvernementaux se contentent du décret sur le dépassement du plafond des financements extérieurs. En vertu de ce nouveau texte, le gouvernement est désormais autorisé à dépasser le plafond des 3 milliards de dirhams de financements extérieurs, comme prévu par l’article 43 de la loi de Finances 70-19 pour l’année budgétaire 2020. Cette décision a été justifiée du côté du gouvernement par la situation sanitaire exceptionnelle que vit le Royaume actuellement, ainsi que par les mesures de prévention prises par le Maroc pour faire face au Covid-19.