Petite baisse des défaillances d’entreprises en 2018. C’est le constat que fait L’Economiste dans son édition du 1er février. Le journal, qui se base sur les chiffres d’Inforisk, révèle que 7.941 entreprises ont mis la clé sous la porte l’an dernier, en recul de 0,9% par rapport à 2017. Chose qui n’était plus arrivée depuis 2009. Le quotidien relativise tout de même ce léger repli, assurant que, dans la réalité, «les entreprises en cessation de paiement sont bien plus nombreuses». Elles souffrent, notamment, de la «dégradation des délais de paiement».
Ce sont, comme le rappelle L’Economiste, les TPE (98,5% des défaillances) qui sont les moins bien «loties» puisqu’elles «se font payer en moyenne en 267 jours». D’autres facteurs aggravent également leur situation financière, à savoir la gouvernance, la faible diversification du portefeuille client, le financement.... A tel point que l'âge médian d'une entreprise défaillante ne dépassait pas les 4,6 ans en 2018. Ces entreprises, comme le fait remarquer le journal, démarrent pour leur majorité avec des fonds propres très faibles. Dans 9 entreprises sur 10, la mise initiale est inférieure à 100.000 dirhams. De quoi «réduire leurs chances de dépasser les cinq premières années». Partant de cette situation, il est difficile pour elles d’obtenir des crédits bancaires, même si «le relèvement du plafond du microcrédit à 150.000 dirhams offre de nouvelles options à ces entreprises».
Du point de vue sectoriel, Le journal soutient que les entreprises de l'immobilier et du BTP subissent de plein fouet les affres de la conjoncture avec 35% des faillites, même si le nombre est en recul de 9% pour l’immobilier et de 12% dans le BTP. Dans le commerce, la sinistralité est également importante avec une hausse de 5%.