Le Fonds de cohésion social (FCS) fait face aujourd’hui à une réelle problématique de continuité. Instaurée dans le cadre du projet de loi des Finances 2013, l’obligation de contribuer à ce Fonds par les sociétés dont les profits dépassent les 20 millions de dirhams et par les employés dont les revenus dépassent 30.000 dirhams arrive à échéance à la fin de cette année. Car le projet de Budget 2013 avait prévu que la contribution des entreprises et des employés ne durerait que 3 ans. C’est ce que rapporte le journal Al Massae dans son édition de ce mardi 1er septembre 2015.
La contribution à la fois des sociétés et des salariés était, jusque-là, la principale source de financement du Fonds de cohésion sociale. D’après les données du quotidien Al Massae, le financement de ce Fonds a atteint les montants de 2,5 milliards de DH en 2012, de 3,5 milliards en 2013 et de 4 milliards en 2014.
Il faut dire que le FCS a contribué, au cours des 3 dernières années, à renflouer les caisses du Régime d’assistance médicale (Ramed) et du programme Tayssir pour la lutte contre la déperdition scolaire, ainsi qu’à aider les veuves et les personnes en situation de handicap.
Le gouvernement ouvre les vannes
Selon les sources D’Al Massae, le gouvernement compte recourir à de nouveaux outils de financement. Il prévoit, à partir de 2016, de ponctionner la caisse de compensation pour alimenter le FCS. C’est le seul moyen qui pourrait garantir la continuité du Fonds de cohésion sociale. D’autant plus que le programme Ramed affiche, d’année en année, une hausse des charges de l’assistance médicale.
Le gouvernement ambitionne d’améliorer l’offre médicale en investissant près de 1 milliard de DH dans l’achat de divers appareils médicaux dans plusieurs régions. Mais le financement du FCS à travers la caisse de compensation passe nécessairement par une meilleure gestion de cette manne financière.
Les responsables de la gestion de cette Caisse prévoient d’ailleurs une baisse de ses charges de près de 10 milliards de DH. S’y ajoutent les éventuelles mesures du gouvernement concernant les subventions du sucre ou encore des bonbonnes de gaz, qui devraient également contribuer à la régression des charges de la compensation.
Par Mouna Qacimi
Le 31/08/2015 à 21h51