Les énergies renouvelables font leur entrée dans le secteur aéroportuaire. La réflexion est en cours au sein de l’Office National des Aéroports (ONDA). Elle entre dans le cadre d’un financement obtenu auprès de l’Agence française de développement. Une étude est lancée dans ce sens et devrait concerner quelques-uns des sites de l’ONDA, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du 5 octobre.
Il s’agit de l’aéroport de Casablanca Mohammed V, de Marrakech-Menara, d’Agadir-Al Massira, de Fès-Saiss et de Tanger-Ibn Battouta. «L’objectif, pour l’ONDA, est d’améliorer ses performances énergétiques, d’instaurer la culture de l’efficacité énergétique et d’analyser l’opportunité d’introduction des énergies renouvelables dans sa consommation électrique. Un plan d’action devrait, notamment, découler de ce chantier, et sera réalisé sur la base d’un audit électrique et thermique au niveau des principales plateformes aéroportuaires», précise le quotidien.
Le besoin d’une réflexion sérieuse sur ce registre se justifie d’autant plus que les aéroports du Royaume seront appelés à recevoir des voyageurs en constante augmentation, avec des incidences sur la consommation d’énergie dans les plateformes aéroportuaires. Quelques indicateurs permettent d’avoir un aperçu de l’évolution de la consommation électrique annuelle de ces aéroports. On notera par exemple qu’en 2018, l’aéroport Mohammed V a consommé 38.949.369 KWH contre 35.376.841 KWH en 2017 et 32.442.218 en 2016. De son côté, l’aéroport de Marrakech a consommé 19.392.538 KWH en 2018, 20.880.217 KWH en 2017 et 12.536.747 KWH en 2016. Quant à l’aéroport d’Agadir, il a consommé, en 2018, 5.306.800 KWH contre 5.625.108 KWH en 2017 et 5.192.608 KWH en 2016.
Dans le cadre de ce projet, il s’agit d’établir un diagnostic de la consommation électrique de chaque site en procédant à des audits, études et contrôles et en prélevant des mesures afin d’évaluer la performance énergétique, faire ressortir les pistes d’amélioration, identifier les points et les causes de surconsommation et proposer les plans d’action correctifs.
De même, un benchmark des pratiques d’efficacité énergétique mises en place au niveau d’aéroports internationaux ou de bâtiments industriels accueillant un public de même ampleur sera effectué. Ce projet inclut également la réalisation du programme d’efficacité énergétique qui consiste en l’élaboration des prévisions à court, moyen et long termes du besoin en énergie électrique en prenant en considération, entre autres, les prévisions d’évolution du transport aérien et les projets inscrits dans le cadre du plan de développement des infrastructures aéroportuaires. Une étude d’opportunité et de faisabilité d’introduction des énergies renouvelables pour l’alimentation électrique des aéroports du Maroc sera réalisée.