La part des énergies renouvelables dans la puissance électrique installée à l'horizon 2020 sera de 43%, au lieu des 42% fixés initialement. C'est l'annonce qu'a faite Abdelkader Amara, ministre de l'Énergie, lors de l’ouverture du salon spécialisé photovoltaïca, une annonce relayée par L’Economiste dans son édition du 8 septembre.
En chiffres, cela devrait représenter quelque 7.000 mégawatts en 2020, puis 13.000 mégawatts en 2030 (52%), contre 2.740 mégawatts installés à fin mai 2016. La tutelle promet aussi la finalisation rapide des réformes réglementaires et de la nouvelle configuration institutionnelle du secteur. Le ministère se projette aussi sur le maintien du rythme de développement des projets en cours dans les trois principales filières du bouquet renouvelable (solaire, éolien et hydro). Ce qui devrait justement permettre au royaume de dépasser d'un point de pourcentage ses objectifs initiaux.
D'ici là, le choix technologique continuera à préoccuper Masen, la superstructure qui pilote désormais tout le secteur. Si les coûts du photovoltaïque ont plongé de 70% sur les quatre dernières années, le CSP, déployé essentiellement sur les centrales du complexe solaire de Ouarzazate, reste jusqu'ici la technologie la mieux adaptée à l'urgence de la demande nationale, combinée aux impératifs de compétitivité sur le tarif de sortie du KWH. L'agence annoncera d'ailleurs, dans quelques semaines, l'adjudication des sites solaires de Boujdour et de Laâyoune qui promettent des tarifs extrêmement compétitifs. De plus, la phase de manifestation d'intérêt est en cours pour Noor Midelt.
D'un autre côté, la tutelle met les gaz sur la filière GNL. Le lancement de la phase de qualification du programme «Gas to Power», de production d'électricité à partir du gaz naturel, est ainsi prévu pour le mois de novembre. 93 entreprises nationales et internationales ont manifesté leur intérêt auprès de l'ONEE, qui pilote ce projet. D'un coût de financement global de plus de 4 milliards de dollars, ce programme regroupe plusieurs projets d'infrastructures d'importation, de stockage, de transport de gaz naturel et de centrales à cycle combiné d'une puissance totale de 2.400 mégawatts, à Jorf Lasfar.