D’après le rapport sur les établissements et entreprises publics (EEP), accompagnant le projet de loi de finances (PLF) 2025, la part des énergies renouvelables dans le mix électrique du Maroc devrait atteindre les 56% en 2027, dépassant ainsi l’objectif de 52% fixé pour l’année 2030.
Un chiffre prévisionnel qui suppose un sérieux effort de rattrapage, au vu du retard accusé dans la réalisation du programme de développement des énergies vertes: à fin 2023, la capacité installée s’est établie à 4.607 mégawatts (MW), soit plus de 41% du mix électrique national, alors que l’objectif initial était de 42% en 2020, précise le même rapport.
En matière de répartition par type d’énergie, la capacité installée montre une prépondérance de l’éolien, avec 2.010 MW, suivi de l’hydroélectrique et ses 1.770 MW, alors que le solaire ferme la marche avec 827 MW. Ces chiffres incluent la capacité de 500 MW totalisée par les parcs éoliens de Nassim Boujdour (300 MW) et Aftissat 2 (200 MW), mis en exploitation en 2023 et réalisés par le secteur privé.
S’agissant des prévisions à fin 2024, elles prévoient une capacité additionnelle de 370 MW en éolien, comprenant les projets de Repowering de Koudia Al Baida (100 MW) et de Jbel Lahdid (200 MW). Ce qui porterait la capacité totale en énergies renouvelables à 4.977 MW, représentant 45% du mix électrique national.
Le rapport sur les EEP indique enfin que, sur la période 203-2027, l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen) a prévu de concrétiser des projets d’énergies renouvelables d’une capacité additionnelle de 4.028 MW (pour un investissement d’environ 47 milliards de dirhams), à laquelle s’ajoutera une capacité de 333 MW à réaliser par le secteur privé.