Ils sont nombreux les Marocains qui tentent de poursuivre leurs études supérieures en France. Mais ceux d’entre eux qui optent pour les universités du pays devront dès cette année, à l’instar des autres étudiants extra-européens, subir des frais plus élevés. De quoi faire réagir la Fédération étudiante la Fage, premier syndicat étudiant de France. Cette dernière a rendu public ce dimanche 18 août un rapport accablant sur les études dans le pays, que reprennent plusieurs publications locales, à l’instar de la version en ligne de Capital.
Selon ce dernier, la Fage considère que le coût des études en France rend la démocratisation de celles-ci impossible. Pour le cas des étudiants étrangers, la dernière hausse des frais appliquée dès la rentrée prochaine ne fait qu’accentuer l’écart entre eux et les étudiants européens.
Pour rappel, pour les cycles de la licence et du master, les étudiants extra-européens devrait s’acquitter respectivement de 2770 euros et 3770 euros, un niveau de prix considéré par la Fage supérieur de 15 à 16 fois à ce que supportent les étudiants européens. Pour le syndicat, la nouvelle hausse des frais est "injuste, incohérente, inutile et discriminante". Elle ajoute que "ce n'est pas aux étudiants de contribuer au sous-financement de l'enseignement supérieur par l'État".
Il faut dire aussi que cette nouvelle grille des frais tombe dans un contexte déjà difficile pour les étudiants et leurs parents, puisque le coût global des études, incluant les charges courantes de l’hébergement et autres et celles spécifiques liées au matériel des études, est lui aussi en hausse. Selon la Fage, citée par Capital.fr, le coût de la rentrée universitaire est en hausse de 2% cette année. Selon le baromètre annuel du syndicat étudiant, la progression est de 1,96% par rapport à l'année dernière en raison notamment de la forte hausse (+2,73%) des "frais courants" (logement, alimentation...). Il en de mêmes pour les frais dits "spécifiques" (achat de matériel, complémentaire santé...) qui progressent dans le même sens.
Du coup, la Fage considère que "le coût de la rentrée est bien trop élevé pour permettre une réelle démocratisation de l'enseignement supérieur". La même source ajoute que les familles de classes modestes et moyennes en pâtissent quotidiennement. Et bien entendu, la situation est encore plus problématique pour les étudiants qui viennent de pays comme le Maroc qui eux, en plus, doivent payer plus cher les frais d'études.