Le poulet marocain n’a pas les faveurs de l’Union Européenne (UE). Et c’est le moins que l’on puisse dire. En effet, les experts de l’UE pointent du doigt les lacunes dans la traçabilité et les conditions sanitaires de la volaille «made in morocco». Ils affirment également que la filière souffre de faiblesses dans la surveillance de la grippe aviaire et de la maladie de Newcastle, rapporte le quotidien L’Économiste dans son édition de ce lundi 9 octobre.
Le journal rappelle que le royaume avait déposé une demande pour être autorisé à exporter des produits à base de viandes de volaille vers l’UE. Et, comme tout pays qui désire vendre ses produits sur le territoire européen, le Maroc a alors fait l’objet d’un audit de l’UE afin d’évaluer, entre autres, les compétences techniques des services vétérinaires des autorités compétentes et l’efficacité de leurs systèmes de contrôle. Résultat: à l’issue de cet audit européen clôturé en septembre, les experts de l’UE ont affirmé que «les conditions n'étaient pas pleinement réunies pour une certification sanitaire des élevages produisant de la viande de volaille pour l’exportation de produits carnés vers l’UE».
Pour ce qui est de la surveillance, du contrôle et de l’éradication de l’influenza aviaire et de la maladie Newcastle, les auditeurs ont souligné avoir découvert dans la nature, lors d’une précédente inspection organisée 2016, des milliers de cadavres de volailles, ce qui a donc «laissé planer un doute sur la capacité effective de ces contrôles». Les experts estiment ainsi que le système de surveillance mis en place actuellement pour la maladie de Newcastle «ne permet pas aux autorités compétentes d’identifier et de notifier de possibles foyers d’infection».