Quels financements pour les entreprises marocaines qui souhaitent investir en Afrique et quels moyens pour les accompagner dans cette dynamique? Des questions auxquelles la CGEM a tenté de répondre en s’appuyant sur une étude réalisée auprès de 200 entreprises, peut-on lire dans l’édition du 27 novembre de L’Economiste.
L’enquête révèle ainsi que 92% des entreprises sondées ont manifesté l’intention d’exporter ou d’aller vers le continent dans les 12 prochains mois, ce qui devrait engendrer des besoins de financement et d’accompagnement importants. D'ailleurs, 60% des entreprises interrogées ont exprimé des difficultés à accéder au financement. Pour la majorité des entreprises, les besoins de financement visent en particulier la prospection, le marketing et le business développement (53%). Les financements des besoins de trésorerie et des implantations viennent ensuite: ils sont cités respectivement par 47 et 42% des participants.
Les entreprises recourent essentiellement à l’autofinancement (50%). En revanche, seules 39% d'entre elles se tournent vers les emprunts bancaires, tandis que 26% optent pour le capital investissement. Les fonds de capital risque s’orientent vers l’Afrique avec des tickets variables allant de 200.000 à 500.000 dirhams et des délais de maturité des investissements de 5 à 8 ans. Mais ils n’ont pas beaucoup de projets à disposition.
Un des principaux constats de cette enquête est l’inadéquation de l’offre par rapport à la demande, en particulier pour la TPE. De même, les institutions financières n’ont pas une connaissance suffisante des besoins des entreprises. Même les mécanismes mis en place par l’Etat restent insuffisants comparativement à la concurrence. C’est en tout cas ce qui ressort du benchmark réalisé sur un échantillon de sept pays dont la Tunisie, la Turquie et l’Afrique du Sud.