Les investisseurs touristiques en détresse

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L’Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT) vient d'adresser une lettre ouverte au Chef du gouvernement désigné l'appelant à reprendre les choses en main pour éviter le pire à ce secteur qui est "en régression".

Le 21/10/2016 à 10h34

L’Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT) appelle le gouvernement à réagir pour sauver le secteur.

Dans une lettre ouverte adressée ce vendredi 21 octobre au Chef du gouvernement désigné, l’ANIT souhaite que l’exécutif cesse de négliger ce secteur qui «est désormais en régression» et réagisse pour le relancer. «Votre futur gouvernement ne peut plus faire l’impasse sur ce secteur stratégique», peut-on lire dans la lettre.

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Le plaidoyer de l’association se base sur plusieurs constats, dont le premier renvoit directement à la stratégie nationale de développement du secteur.

En effet, et ce n’est plus un secret pour personne, les objectifs majeurs de la vision 2020 ne sont pas encore atteints. Selon l’ANIT, la stratégie se heurte à des difficultés de taille.

La même source explique qu’avec un taux d’occupation de 40% à peine, à l’échelle nationale, plusieurs unités hôtelières sont aujourd’hui menacées de fermeture, mettant par la même occasion en péril plusieurs milliers d’emplois. «Le Tourisme a plus que jamais besoin d’être rétabli dans son statut de priorité nationale et d’une reprise en main énergique», insiste l’ANIT.

Pour ce qui est de la vision 2020 elle-même, l’association réclame un diagnostic de la situation actuelle et un bilan détaillé de mi-parcours.

Rappelons qu'à ce sujet, une vive polémique avait marqué le secteur il y a quelques mois. Le ministre sortant du Tourisme, Lahcen Haddad, avait en effet annoncé que l’étude commanditée par son département était finalisée mais qu’il laissait à son successeur le soin de la rendre publique ou non.

C’est dire qu’à la veille de la formation du nouveau gouvernement, le prochain ministre du Tourisme sait à quoi s’attendre et devoir faire preuve de réactivité pour traiter les maux du secteur en urgence.

Par Younès Tantaoui
Le 21/10/2016 à 10h34