Les Marocains accros au sucre

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Comme chaque année à cette période, la consommation de sucre grimpe en flèche, l'occasion pour la COSUMAR de faire le point sur les habitudes sucrières des marocains.

Le 29/07/2013 à 02h51, mis à jour le 29/07/2013 à 11h21

Les marocains consomment pas moins de 37 kg de sucre par an et par habitant, soit nettement plus que la moyenne mondiale qui s’établit à 20 kg. C’est ce que viennent de révéler les dernières statistiques de la Compagnie sucrière marocaine (COSUMAR). Une moyenne qui reste néanmoins raisonnable par rapport aux chiffres mondiaux qui classent la Macédoine en tête des pays consommateurs de sucre avec une moyenne de 73,8Kg.

Durant le mois de ramadan, ce chiffre grimpe en flèche étant donné les changements des habitudes culinaires mobilisant généralement à cette période des quantités importantes de sucre, atteignant 85.000 à 95.000 tonnes.En constante progression, les ventes de sucre sont passées de 100.000 tonnes en 1927 à 305.000 tonnes en 1956, avant de dépasser en 2012 la barre de 1,225 million de tonnes.

Selon la COSUMAR, c’est le sucre granulé qui se vend le plus. Utilisé par l'industrie, la pâtisserie et dans la région du Nord, ce type de sucre représente plus de la moitié des ventes nationales avec 53% des parts de marché contre 34% pour les pains de sucre, essentiellement consommés dans le monde rural. Les morceaux et lingots, surtout appréciés dans les milieux périurbains, restent faiblement consommés, atteignant à peine 13% de la cosommation totale en 2012.

Côté production, bien qu’en nette augmentation, on constate que le Maroc fait de plus en plus appel à l’importation de sucre brut pour couvrir les besoins en matières premières. En 2010, la part du sucre brut importé a augmenté de 69%.

Une dépendance croissante qui a incité le gouvernement et la Fédération Interprofessionnelle Marocaine du Sucre à signer un contrat-programme pour la mise à niveau de la filière sucrière sur la période 2008-2013. L'objectif majeur de cet accord est d'atteindre une production nationale apté à satisfaire la demande à hauteur de 55% en 2013, contre 38% en 2007. L'atteinte de ces objectifs permettrait de réduire les implications de la dépendance vis-à-vis des importations de matières premières et de réduire l'impact en termes de subventions.

Par Sophia Akhmisse
Le 29/07/2013 à 02h51, mis à jour le 29/07/2013 à 11h21