Le moral des ménages semble être au beau fixe, affirme L’Economiste dans son édition du jour. Le journal rapporte ainsi que «l'indice de confiance des ménages s'améliore depuis quatre trimestres pour afficher son plus haut niveau sur dix ans à 87,3 points entre avril et juin 2018». Un bonne nouvelle rapidement balayée par le ralentissement de la croissance des dépenses de consommation des ménages note le journal, pour relativiser l'existence de «décalages entre les déclarations et le comportement réel». Le rythme de progression des dépenses de consommation ralentit à 2,9% au 2ème trimestre 2018. Il était de 3,6% au cours du premier trimestre et de plus de 4% en moyenne sur 2017. Cette situation contraste avec les 7 dernières années où, lorsque «l'indice de confiance a frôlé ou dépassé 85%, les dépenses de consommation des ménages se sont mieux comportées».
L’Economiste explique ce dynamisme «soutenu par la faiblesse de l'inflation (0,9% en moyenne)», tout en assurant que «la comparaison avec cette période n'est pas vraiment appropriée». Il faut reconnaître que sur cette période, «le contexte a évolué et certains indicateurs, notamment le taux de chômage, se sont dégradés».
Si les transferts des MRE (+8,5% à fin mai) continuent à contribuer significativement aux achats des ménages, l'inflation altère le pouvoir d'achat. Le journal constate que la hausse des prix a été de 2,3% en moyenne sur les cinq premiers mois de l'année, alors qu’elle n’était que de 0,9% sur la même période en 2017. Et cela ne devrait pas s’arrêter puisque le quotidien pense que les prix devraient continuer à augmenter dans les mêmes proportions qu'en début de l'année. Les prévisions d’inflation sont à un niveau moyen de 2,4%. Même les ménages sont convaincus de la poursuite de la hausse des prix. Cela se reporte sur les achats. Ils sont aussi nombreux à s’attendre à une stagnation, voire à une dégradation de leur niveau de vie à court terme.