Si, pour les professionnels de l’immobilier, la voie pour sortir de l’actuel marasme du secteur est toute trouvée et consiste dans la mise en place de nouveaux dispositifs instaurant, notamment, des incitations fiscales pour relancer la demande, l’Exécutif semble, lui, avoir une autre manière de voir les choses, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 14 novembre.
En effet, affirme le quotidien, le ministère des Finances estime que cette redynamisation nécessite indéniablement une nouvelle approche, soit, entre autres, un meilleur ciblage et une politique de l’habitat régionalisée et plus réactive. Les pouvoirs publics semblent ainsi avoir tiré des enseignements de l’expérience du logement social dont la production a été si intense, ces dernières années, que le segment s'est retrouvé saturé au niveau de plusieurs régions.
L’Exécutif semble donc vouloir remédier aux nombreux problèmes que vit le secteur. Les Finances évoquent d’abord les difficultés à gagner l'adhésion des promoteurs immobiliers au segment du moyen standing, ainsi que les appréhensions liées à la récente loi 66-12 sur le contrôle et la répression des infractions en matière d’urbanisme. S’ajoutent à cela la persistance de l’opacité du marché foncier et la rétention des terrains urbains, d’où un accès inéquitable et une valorisation non optimale de l’assiette foncière urbanisable.
Le ministère des Finances évoque ensuite l’importance de l’informel et le poids de l’auto-construction, ainsi que le manque de convergence des actions publiques, notamment dans les nouvelles villes et zones d’urbanisation. Le ministère recense encore, entre autres maux du secteur, l’insuffisance de la mise en œuvre des plans d’aménagement, au vu du manque de ressources financières et de la prépondérance d'une main-d’œuvre non qualifiée et mal encadrée.