Le projet de loi relatif aux Organismes de placement collectif immobilier (OPCI) a été présenté devant la commission des finances de la Chambre des conseillers, annonce L’Economiste dans son édition du 27 mai. Ce texte, très attendu par les professionnels, vise à apporter des réponses au financement professionnel. L’idée, à travers les OPCI, étant d’investir dans l’immobilier pour la location.
Les gisement sont importants: plateaux de bureaux, hôtels, zones industrielles, malls… Une manne que la direction du Trésor, qui a préparé ce projet de loi, estime à 150 milliards de dirhams. Et pour cause! Les investisseurs institutionnels trouveront leur compte dans ce nouveau véhicule d’investissement. Les caisses de retraite, les compagnies d’assurances, les banques ou encore la CDG disposent d’actifs immobiliers dans leurs bilans. Mais il n’est pas de leur métier de gérer des immeubles. Par conséquent, ces sociétés pourront les transférer à des OPCI pour des raisons de liquidités.
Les titres des OPCI peuvent en effet être cotés à la Bourse. Ces organismes peuvent également émettre des sukuk et contracter des emprunts dans la limite de 40% de la valeur d'actifs et de crédits de trésorerie ne dépassant pas 10% de la valeur des autres actifs. Ces OPCI seront constitués à l’initiative de sociétés de gestion agréées par l’Autorité des marchés de capitaux. L’évaluation des actifs sera assurée de manière périodique et au moins une fois par semestre. Une opération qui sera effectuée par deux évaluateurs immobiliers indépendants.