«Les risques pesant sur la stabilité du système financier marocain demeurent globalement modérés à moyen terme». Telles ont été les paroles rassurantes du wali de Bank Al-Maghrib dans une interview accordée à L’Economiste, qui publie l'entretien dans son édition du 20 décembre. Abdellatif Jouahri affirme ainsi que les résultats des stress tests confirment la capacité des banques marocaine à conserver leur résilience face aux chocs macroéconomiques ou à leur exposition aux risques émanant des filiales implantées à l’étranger, particulièrement en Afrique.
Le wali de l’institut d’émission revient également sur le projet de loi portant sur le statut de Bank Al-Maghrib. Celui-ci prévoit d’élargir les missions de la Banque centrale à la contribution à la stabilité du système financier national, notamment dans le cadre du Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques. Des dispositions spécifiques ont été introduites pour permettre à la Banque centrale d’adapter ses instruments d’intervention: possibilité de fournir à titre discrétionnaire une liquidité d’urgence en faveur d’un établissement de crédit rencontrant des problèmes temporaires de liquidité, possibilité d’accorder au Fonds de garantie de dépôts des avances pour rembourser les déposants…
Abdellatif Jouahri a enfin dévoilé les contours de la première version du projet de loi relatif au financement collaboratif, le «crowdfunding». Cette nouvelle réglementation est une composante importante et prioritaire dans la stratégie globale d’inclusion financière visant à améliorer l’accès des porteurs de projets innovants au financement. Ledit projet, en cours d’examen, fixe entre autres les règles applicables aux sociétés de financement collaboratif, ainsi que les catégories de financement collaboratif, à savoir le don, le prêt et l'investissement.