Le secteur de l’offshoring négocie aujourd’hui un nouveau virage, celui de la reprise après une longue traversée du désert. C’est ce que nous annonce Les Eco,dans son édition du 9 mai, où un article est consacré à la signature des contrats de performance. Signature qui a eu lieu en fin de semaine dernière, sous la présidence du chef du gouvernement. Des écosystèmes offshoring ont ainsi vu le jour, avec tous les avantages et engagements qu’ils impliquent.
Le secteur, qui emploie aujourd’hui 63.000 personnes, a connu ses années de gloire avec une croissance annuelle de 20% en moyenne, entre 2009 et 2012. Mais le boom est ensuite retombé pour se maintenir à une croissance de 2% seulement. Pour le ministre de tutelle, Moulay Hafid Elalamy, le plus important est que la destination Maroc soit aujourd’hui reconnue.
Les nouveaux accords de performance visent, à l’horizon 2020, la création de 60.000 emplois additionnels, une valeur ajoutée de 13,2 milliards de dirhams et un chiffre d’affaires à l’export de 18 milliards. Les investissements attendus se chiffrent à 1,5 milliard de dirhams. Pour y parvenir, l’Etat s’engage à soutenir le secteur à travers plusieurs formules, dont le fonds de développement industriel. Il y aura aussi une prime à l’investissement, une autre à la croissance, un appui à la formation, ainsi qu’un soutien additionnel aux opérateurs volontaristes. Cette aide à l’investissement peut atteindre 20% dans les régions qui ne sont pas encore dotées de plateformes offshoring, dans un esprit de régionalisation du secteur.
Pour les opérateurs, ce secteur reste méconnu même s’il réalise autant de revenus que l’aéronautique et assure le même nombre d’emplois que l’automobile. Avec les écosystèmes créés, le ministère de tutelle cherche à profiter de cette fenêtre de tir que constitue l’engouement pour le Maroc afin de permettre aux entreprises spécialisées dans la relation client de se développer.