Les professionnels du médicament réclament des mesures d'urgence

Ligne de production de comprimés de médicaments, dans l'usine d'un laboratoire pharmaceutique. 

Ligne de production de comprimés de médicaments, dans l'usine d'un laboratoire pharmaceutique.  . DR

Revue de presseKiosque360. Pour relancer le secteur pharmaceutique, en régression depuis quelques années, les industriels veulent des mesures urgentes. Encouragement de la fabrication locale et fixation des prix constituent les principales doléances.

Le 20/02/2019 à 22h41

Les professionnels de l’industrie pharmaceutique appellent à des mesures d'urgence. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte qu'ils veulent une relance du secteur pour assurer la réussite de son internationalisation, particulièrement à travers la conquête des marchés africains. Le journal parle de trois sujets primordiaux pour les industriels, à savoir «les autorisations de mise sur le marché (AMM), l’encouragement de la fabrication locale et la question des prix». Ces mesures permettraient de relancer un secteur «en régression depuis quelques années». La production locale ne représente plus que 60%, alors qu'elle représentait 80% dans les années 90. «Actuellement, 46 sociétés sont actives dans ce secteur, avec un chiffre d’affaires annuel de 15 milliards de dirhams», précise le quotidien qui ajoute que «plus de 11.000 pharmaciens sont répertoriés à travers le Maroc, avec 1 milliard d’euros de consommation». Justement, la consommation n’est pas très importante, en raison de la faiblesse du pouvoir d’achat des citoyens. D’où l'appel à «prendre conscience de l’importance de ce secteur stratégique» qui a besoin de «mesures sérieuses et urgentes d’accompagnement, pas uniquement en matière de prix». Les partenariats public-privé devraient, dans ce sens, permettre l’animation des écosystèmes.

En attendant, il est important que «l’approvisionnement régulier soit assuré, quelles que soient les contraintes». Les établissements publics, qui assurent encore la production de certains médicaments, notamment les vaccins, devront, comme l'affirme L’Economiste, s’aligner sur les règles du marché et de la concurrence» afin de permettre la mise en place d’un système de santé efficace, avec moins d’inégalités». Et ce à travers, notamment, le renforcement du recours aux médicaments génériques dont le taux de pénétration ne dépasse pas les 38% alors qu’il peut atteindre 70%. Cela nécessite plusieurs réformes. Dans le pipe, il y a notamment le décret sur la pharmacopée, celui sur la pharmaco-vigilance mais, également, celui sur les AMM, qui vont bientôt être mis dans le circuit d’adoption.

Par Rachid Al Arbi
Le 20/02/2019 à 22h41