Les recettes de l’Etat ne tiennent qu’aux dons du Golfe

Dr

Revue de presseKiosque360. En matière de finances publiques, les recettes ordinaires sont dopées par les dons des pays du Golfe. Pas moins de 24 milliards de dirhams y ont été affectés à fin octobre.

Le 21/11/2018 à 22h35

Le gouvernement peut dire merci aux pays du Golfe! Les recettes de l’Etat ne tiennent qu’à leurs dons. Dans son édition du jour, L’Economiste constate que pas moins de 24 milliards de dirhams des recettes proviennent des dons des pays du Conseil de Coopération du Golfe. Ce qui permet aux recettes de l’Etat «d’exploser de 16,7%». Résultat: le Trésor dégage un excèdent de 35,8 milliards de dirhams. Avec cela, le déficit budgétaire se maintient à 29,7 milliards de dirhams.

Le journal rappelle que la gestion des Comptes Spéciaux du Trésor (CST) n’est pas bonne, selon la Cour des comptes. Le gouvernement est accusé de «maquiller le déficit budgétaire via des affectations et, parfois, la non-comptabilisation des dettes en souffrance de l’Etat vis-vis des entreprises».

Les recettes ordinaires progressent tout de même (+3,8%), et ce grâce à la hausse des droits de douane (+14,2%) et de la TVA à l’importation (+6,5%). Dans le même sillage, la TVA et l’IR enregistrent des augmentations respectives de 5,7% et 3,9% alors que l’IS baisse de 1,6%, comme le relève le quotidien économique. Idem pour les droits d’enregistrement et de timbre qui restent sur leur tendance baissière du début de l’année. Ceci dit, l’effort de recouvrement se poursuit avec une amélioration notable des redressements et majorations de retard (+19%).Les recettes non fiscales se portent beaucoup mieux, puisqu’elles ont été multipliées par une fois et demi.

Face à cela, les dépenses globales ont augmenté de 1,6% suite à une augmentation de 3% des achats de biens et de 7% des «autres biens et services» qui regroupent l’assistance technique, les déplacements, l’organisation de manifestations…. De même, les charges du personnel ont progressé, bien que légèrement (+0,7%).

Si l’Etat a accéléré les remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, il n’a pas augmenté le rythme d’investissement, alors que les émissions de la compensation ont régressé de 10,5%.

Par Rachid Al Arbi
Le 21/11/2018 à 22h35