Depuis le 1er juillet, les sacs en plastique sont, en principe, interdits à l’utilisation. En principe seulement! Ainsi, dans son numéro du mardi 5 juillet, le quotidien l’Economiste rapporte que des pâtisseries, boulangeries et épiceries casablancaises continuent d’utiliser ces sacs, contrairement aux grandes surfaces qui ont adopté des produits alternatifs.
La publication explique aussi que la Commission de contrôle a déjà remis les premières convocations aux utilisateurs de «Mica», qui seront envoyés devant la justice. Selon un représentant du Syndicat national des professionnels et des commerçants (SNPC), cité par le journal, l’Etat a fait l’erreur de ne pas accorder de délai pour que les consommateurs puissent s’adapter.
Pour rappel, le gouvernement avait exprimé son souhait d’accompagner et de financer la reconversion des unités industrielles opérant dans ce domaine, sauf que le secteur souffre beaucoup de l’informel. Cela dit, la problématique enfle quand on apprend que l’écosystème «Mica» englobe plusieurs métiers. Le représentant de la SNPC explique que le quartier «Derb Mila», à Casablanca, compte plus de 120 commerçants spécialisés dans la distribution des sacs en plastique. Pour eux, cette réforme est synonyme de faillite, raison pour laquelle ils continuent de vendre jusqu’à épuisement des stocks. Les commerçants estiment aussi que les produits altératifs restent assez chers et peu disponibles. De plus, les Marocains, en général, n’ont pas l’habitude de payer pour avoir un emballage.
