Le commerce enregistre une nouvelle création d'entreprise sur trois. Mais est-ce un bon pari aujourd'hui? C’est la question que se pose L’Economiste dans son édition du vendredi 10 juin. Ceci, car malgré une amélioration du chiffre d'affaires du secteur du commerce, sur un an, l’activité s’est tout de même inscrite en recul de 12% en 2014. Des chiffres à nuancer, cependant, puisque certaines entreprises se comportent mieux que d'autres dans ce secteur.
De façon générale, l'étude d'Inforisk laisse apparaître une conjoncture difficile dans les grands secteurs. Mais tout le monde n'est pas touché de la même façon. Mis à part l'immobilier (+6,5%), la restauration et l'hôtellerie (+9,5 %), les revenus ont reculé de 23% dans le BTP, ainsi que dans les transports et communications. Pis encore, les petites industries manufacturières ont vu leur chiffre d'affaires décrocher de 34%.
Frappés de plein fouet par la conjoncture, le BTP et l'immobilier restent néanmoins les secteurs où les petites entreprises s'en sortent le mieux. Cela peut sembler paradoxal, notamment au regard des délais de paiement qui culminent à 140 jours dans le premier secteur et 162 jours dans le second. A rappeler que le délai maximum de règlement des factures autorisé est, en principe, de 90 jours. Toujours est-il que le chiffre d'affaires médian des TPE dans le BTP a augmenté de 13% en moyenne par an sur la période 2011-2014.
En revanche, de manière générale, la rentabilité n'est pas au rendez-vous, sauf dans l'immobilier où la marge nette s'affiche à 0,9% pour les TPE. La rentabilité est erratique dans certains secteurs tels que le BTP et les transports et communications. Mais après cinq exercices, les sociétés créées en 2010 et opérant dans le commerce ou, encore, la restauration et l'hôtellerie, ne sont pas encore parvenues à l'équilibre. La situation est particulièrement marquée dans le secteur restaurants et hôtels où la marge nette des TPE ressortait à -22% en 2014.
