La sortie de l’ASM intervient après avoir constaté que «certaines filières s’opposent aux mesures de sauvegarde instaurées et demandent même l’annulation des mesures existantes». Cette démarche, souligne l’ASM dans un communiqué, diffusé ce lundi 22 avril, est dangereuse risque de «mettre en péril les avancées et le développement du tissu industriel marocain, ainsi que l’atout majeur dont le Maroc dispose , à savoir son autonomie et les emplois qu’elle génère».
L’ASM considère que ces mesures de sauvegarde son légitimes, servant à ses yeux les intérêts de l’ensemble de la filière de l’acier et contribuent pleinement au développement de l’industrie nationale.
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L’industrie sidérurgiste mondiale subit une forte pression à la suite de la décision des Etats-Unis d’appliquer un droit de douane de 25% sur les importations d’acier et qui a suscité l’instauration de mesures similaires par l’Union européenne et la Turquie. Les équilibres mondiaux et régionaux des marchés de l’acier ont changé et une pression encore plus forte est exercée sur les marchés peu protégés comme le marché marocain, ajoute l’ASM.
Le secteur sidérurgiste est le secteur qui bénéficie du plus grand nombre d’instruments de défense commerciale au monde (plus de 500 mesures en 2018). Même l’Union européenne et les USA qui disposent de complexes industriels centenaires, ont mis en place en 2018 des mesures de sauvegarde et d’autres barrières contre les importations d’acier.La fermeture de ces deux marchés gros consommateurs d’acier, fait du Maroc un marché de choix pour les opérateurs internationaux, mettant ainsi une très forte pression sur les prix et multipliant les tentatives de concurrence déloyale, met en garde l’ASM dans son communiqué.