La situation est tendue pour les écosystèmes du cuir. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que les branches de la tannerie, de la chaussure et maroquinerie et du vêtement sont frappées de plein fouet par les effets du coronavirus. Si la demande plonge, l’approvisionnement est quasiment rompu. D’après Hamid Ben Rhidoa, président de la fédération des industries du cuir interviewé par L’Economiste, les commandes et les approvisionnements des écosystèmes du secteur sont en très grande souffrance, avec des baisses sur les produits destinés à la consommation locale et internationale suite à la chute de la demande domestique et étrangère. En cause, également, l’arrêt de nombreux fournisseurs de matières premières.
Si toutes les entreprises du secteur ne sont pas à l’arrêt, L’Economiste annonce 10.000 salariés temporairement en arrêt dans les entreprises structurées du cuir.
Actuellement, les opérateurs espèrent une amélioration de la situation sanitaire dans certains pays comme l’Italie, la Chine et l’Espagne. Le retour graduel des activités industrielles et commerciales dans ces pays permettra la réouverture des unités industrielles impactées au Maroc.
Pour ce qui est des aides apportées par le gouvernement, la fédération des industriels du cuir demande aux banques de décliner, dans les meilleures conditions, les dispositifs arrêtés, car les entreprises du secteur auront besoin d'un soutien financier pour se maintenir, une fois que l’activité aura redémarré.