Outre la révision à la hausse de la croissance de l’économie marocaine pour l’année 2021, les projections concernant les comptes extérieurs du Royaume ont également fait l’objet d’une mise à jour par Bank Al-Maghrib, qui tenait, hier matin, mardi 23 mars 2021, son Conseil.
Au cours d’un point de presse virtuel tenu en ce même mardi 23 mars, Abdellatif Jouahri a fait le point sur les prévisions des principales activités pourvoyeuses de devises. C’est le cas des transferts de fonds des Marocains résidents à l’étranger. Ayant déjà fait preuve d’une résilience à toute épreuve au cours de l’année 2020, terminant l’année sur une hausse de 5% à 68 milliards de dirhams, les envoies de devises des Marocain du monde vers leur pays d’origine devrait maintenir la cadence en 2021, et augmenter de 5,7% pour atteindre 71,9 milliards.
Les réalisations au mois de janvier semblent corroborer cette prévision optimiste, puisque les envois en devises réalisées par les MRE vers leur pays d’origine ont culminé à près de 5,9 milliards de dirhams en janvier 2021, en hausse de 8,8%. De très bon augure pour le stock de devises du Maroc.
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En revanche, pour les recettes touristiques, le marasme devrait encore se poursuivre à court et moyen terme. Après avoir fondu comme neige au soleil, en 2020, sous l’effet de la crise sanitaire et de la fermeture des frontières, passant de 78,6 milliards de dirhams en 2019 (un record) à 36,4 milliards de dirhams, les recettes touristiques ne devraient connaitre qu’une très légère amélioration en 2021. Selon les projections de la banque centrale, et alors que la crise sanitaire se prolonge au niveau mondial, les recettes touristiques du Royaume en 2021 devraient se limiter à 38,1 milliards de dirhams.
Il faudra attendre 2022 pour que les recettes touristiques retrouvent un niveau convenable, pour atteindre, selon les projections de Bank Al-Maghrib, 68,2 milliards de dirhams. «Un niveau qui reste inférieur à celui d’avant crise», a fait remarquer le Wali.
Pour ce qui est, enfin, des recettes des Investissements directs étrangers (IDE), autre important pourvoyeur en devises, elles devraient retrouver, dès 2021, le niveau d’avant crise, pour avoisiner 3,2% du PIB, après s’être limitées à 2,4% du PIB en 2020.
Notons qu’au final, les avoirs officiels de réserve (AOR, c’est-à-dire le stock de devises détenues par le Maroc), se situeraient à 310,3 milliards à fin 2021 et à 318,6 milliards à fin 2022, soit l’équivalent, respectivement, de 6 mois et 25 jours et 7 mois d’importations de biens et services. «Un niveau confortable», selon Abdellatif Jouahri.
