Le risque de faillite des entreprises se fait de plus en plus pressant. Dans son édition du jour, L’Économiste annonce 5.047 défaillances d'entreprises, en particulier de TPE, au cours du premier semestre. Il assure que ce nombre a doublé par rapport à la même période de 2020 et augmenté de 24% comparativement à 2019. En y ajoutant une trentaine de PME et de grandes entreprises, le total se chiffre à 5.077 faillites (+96% par rapport à 2020 et +23% par rapport à 2019). Le quotidien relève que les secteurs du commerce et des transports sont les plus touchés, avec 41% des défaillances. Ils sont suivis des BTP et l'immobilier, avec 31% des faillites. Sans parler du tourisme qui pourrait rencontrer des difficultés, car il a été l'un des plus exposés et impactés par la crise. L'Économiste relativise affirmant que la crise aurait pu être plus violente sans les mesures de soutien mises en place par le gouvernement. Le journal estime qu'elles ont été "un réel motif d'espoir pour les chefs d'entreprises" qui légitiment leur lutte pour le maintien de leurs opérations". Cela s'est traduit par la mobilisation de 10 milliards de dirhams de crédits Oxygène et Relance par les TPE pour couvrir leurs dépenses et relancer leur activité. Le quotidien assure toutefois que de nombreuses sociétés n'ont pas pu bénéficier de ces dispositifs. Aujourd'hui, avec le développement récent de la pandémie, la tendance serait au resserrement des mesures restrictives. Le quotidien s'interroge sur la reconduction des mesures de soutien. Le cas échéant, on assistera à une accentuation de la pression sur les trésoreries et, par la même occasion, du risque de défaillance. D'ailleurs, le journal parle de prévisions de 11.000 faillites en 2021.
Par Rachid Al Arbi
Le 28/07/2021 à 22h26