L'ex-CDVM attendu au tournant

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Revue de presseKiosque360. Les professionnels comptent bien voir se mettre en place une réforme en profondeur, comme ils espèrent que l'Autorité marocaine des marchés des capitaux saura avoir une plus grande force de dissuasion que le CDVM. Les détails.

Le 23/02/2016 à 01h56

Depuis peu, le CDVM a laissé place à l'Autorité marocaine des marchés des capitaux (AMMC), dirigée par Nezha Hayat, ex-membre du directoire de la Société Générale Maroc. Mais, au-delà du changement de nom, c'est surtout au niveau de l'attitude que le marché espère une réelle évolution, souligne L'Economiste dans son édition du 23 février.

Il faut dire que cette Autorité est attendue au tournant. Elle devra notamment accélérer la validation d'un certain nombre de textes. Plus globalement, la priorité du nouveau gendarme sera de réinstaurer la confiance sur un marché où règne un fort sentiment d'impunité. Encore faut-il qu'il ait toute la latitude nécessaire pour remplir sa mission. L'application de certains textes pose d'ailleurs souvent problème parce que ceux qui en sont chargés ne savent pas mettre à profit la marge de manœuvre dont ils disposent.

Alors que le CDVM était considéré comme effacé, la loi sur l'AMMC a été élaborée de sorte à se rapprocher davantage des standards internationaux, notamment sur le dispositif de sanctions, le gendarme du marché des capitaux n'ayant jamais été dissuasif. Cela dit, par rapport au benchmark avec des marchés plus matures, il y a encore un effort à fournir en matière de contrôle du marché financier. Si la réglementation locale s'inspire beaucoup des normes françaises, elle peine à s'adapter aux évolutions de l'environnement, surtout dans un secteur où la régulation a beaucoup changé ces dernières années.

Par Sanae El Asrawi
Le 23/02/2016 à 01h56