Dans son édition du 15 janvier, La Vie Eco se demande si nous vivons, au Maroc, la fin d’une époque pour la promotion immobilière. Les professionnels sont en tout cas portés à le croire. La Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI) pointe plusieurs indicateurs révélateurs d’une dégradation inédite de la situation du secteur. A titre d’exemple, le nombre de mises en chantier initiées sur les trois dernières années n'a jamais été aussi bas depuis dix ans. Les mises en chantier avaient déjà chuté de 44% entre 2012 et 2013 et elles peinent, depuis, à retrouver le chemin de la croissance. Sachant que ces réalisations déterminent la tendance future de la production, il y a fort à parier que beaucoup moins d’unités devraient être livrées sur les prochaines années. Autre signal alarmant: jamais le nombre de bénéficiaires du crédit immobilier adossé à la garantie étatique (Fogarim) n’a été aussi bas. Quelque 7.000 bénéficiaires sont recensés en 2015, lorsqu'ils représentaient le double l’année précédente.
Afin d’étudier les voies à même de remettre la machine en marche, des réunions entre les professionnels, l’Exécutif et les différents partenaires (dont les banques) se sont succédé, ces derniers mois. Mais ces échanges n’ayant pas été suivis d’actions concrètes, selon La Vie Eco, "les opérateurs en sont aujourd’hui à s’interroger sur les réelles intentions des pouvoirs publics". Citant des membres de la FNPI, l’hebdomadaire estime que les promoteurs ont commis certaines fautes et ont été à l’origine de dysfonctionnements du modèle actuel. Et d'avancer que des solutions de rechange doivent être trouvées, car ces mêmes entreprises dotent le Maroc d’une industrie de l’habitat et de la construction. Un acquis à ne pas gâcher…